
Héros de la Résistance française aux lendemains de son exécution, le 29 août 1941, Honoré d’Estienne d’Orves est né en 1901 à Verrières dans une famille de tradition catholique et dont plusieurs membres ont servi dans la » Royale « .
En 1921 il choisit d’entrer à l’École navale et accomplit son instruction maritime comme enseigne de vaisseau de 2° classe sur la Jeanne d’Arc. Affecté à Toulon c’est là qu’il apprend la défaite et la signature de l’armistice. Refusant l’un et l’autre il décide de quitter son escadre et rejoint en septembre 1940 le général de Gaulle, à Londres. Il est nommé chef du 2° Bureau de l’État-major de la France Libre et obtient le grade de capitaine de corvette dans les Forces Navales de la France Libre (FNFL). Le 22 décembre 1940 il quitte l’Angleterre et débarque clandestinement sur les côtes bretonnes. Avec deux compagnons, Yan Doornik et Maurice Barlier, il met sur pied un des premiers réseaux de renseignement en France, le réseau » Nemrod « . Trahi et dénoncé par son radio, il est arrêté le 21 janvier 1941 à Nantes par la Gestapo, le réseau Nemrod est rapidement démantelé. D’abord transféré avec quelques-uns de ses camarades à Berlin, il est finalement renvoyé en France et incarcéré à la prison du Cherche-Midi puis à Fresnes.
Le 13 mai 1941 s’ouvre le procès du réseau Nemrod devant la Cour martiale allemande de Paris ; prenant sur lui l’entière responsabilité des faits il cherche à disculper ses compagnons. Après plusieurs jours de débats, accusé d’espionnage, il est condamné à mort ainsi que Maurice Barlier, Yan Doornick. Les condamnés sont exécutés au Mont-Valérien le 29 août 1941, à l’aube.
Il est inhumé à Verrières.
- Chevalier de la Légion d’honneur
- Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du 30 octobre1944
- Officier de l’ordre du Ouissam alaouite (Maroc)
- Officier de l’ordre de la Couronne (Roumanie)
- Officier de l’ordre du Mérite militaire (Bulgarie)
- Chevalier de l’ordre de l’Épi d’or (Chine
Patrick Ourceyre Mémoires du Mont-Valérien