Marcel PINTE, dit « QUINQIN » Maquisard et « mort pour la France » à 6 ans, par Antonin SAMSON, rédacteur du journal MMV Infos

Une figure paternelle inspirante

En 1943, Eugène Pinte, le père de Marcel, est le commandant « Athos », une figure importante de la résistance limousine qui aura à la Libération jusqu’à 1200 combattants sous ses ordres. Les Pinte, Eugène et Paule son épouse, ainsi que leurs cinq enfants, vivent au rythme des réunions clandestines au sein même de la ferme familiale. Dans cette ambiance où vie de famille et résistance sont étroitement mêlées, Marcel, surnommé Quinquin en raison des origines nordistes de la famille, observe, fasciné, désireux de vouloir participer : « Au départ il a dû prendre cela pour un jeu. Mais il a vite compris que c’était risqué » estime Marc Pinte.

« Il comprenait tout »

« Chez les Pinte, il était impossible de dormir la nuit, du fait des mouvements perpétuels de gens, un parachutiste anglais caché dans le grenier, des allers et venues incessantes, des réunions régulières. L’enfant a été naturellement impliqué dans des missions à hauteur de son âge et de ses capacités.   Il a surpris énormément de gens par son étonnante mémoire. Il portait des messages aux chefs de maquis en les cachant sous sa chemise, glanait des renseignements quand il partait à l’école, s’amusait avec une lampe électrique à faire du morse. C’était un garçon malin, intelligent à qui tout le monde faisait confiance, il comprenait tout du premier coup. Naturellement, il passait inaperçu, personne ne faisait attention à un gosse ».

Un malheureux accident

L’événement tragique intervient le 19 août 1944, lorsque des parachutages sont organisés de nuit. A cet instant les résistants sont nombreux à être armés, et Marcel a, comme toujours, suivi sa famille. Malheureusement, un tir de Sten (pistolet mitrailleur réputé sensible), se déclenche accidentellement. Le valeureux Quinquin s’écroule, touché de plusieurs balles.

Le 21 août, quelques heures avant la Libération de Limoges, l’émotion est immense, « il est enterré avec les honneurs en présence de nombreux bataillons. Le cercueil est recouvert d’un drapeau tricolore ». Début septembre, des aviateurs anglais effectuent un dernier parachutage d’armes en utilisant des toiles noires, en hommage à Marcel. 

Eugène Pinte est mort en 1951, à 49 ans, enterré au côté de son fils au cimetière d’Aixe. 

Antonin SAMSON

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