
En 1941, Marina Chafroff commence à lutter contre le nazisme.
A partir d’août 1940, elle récupère les armes laissées par les troupes en retraite dans le Brabant wallon et met ensuite sur pied un service de propagande et de transmission d’informations. Avec son mari, elle écoute Radio Moscou sur un récepteur clandestin, traduit en français des rapports sur la situation au front et distribue des tracts dans tout Bruxelles.
Le dimanche 7 décembre 1941, un membre du commandement militaire est assassiné en plein jour à la Porte de Namur. Il s’agit de la première attaque d’un gradé allemand en plein jour en Belgique. Le 15 décembre 1941, en début de soirée, un officier allemand est à nouveau poignardé dans le dos boulevard Adolphe Max. Elle est immédiatement arrêtée et remise aux mains de la Feldgendarmerie. Elle avoue alors également l’agression du 7 décembre. Elle déclare avoir agi après avoir entendu Staline, sur Radio Moscou, appeler les partisans russes à tuer des Allemands. Son mari, Iouri Mourataïev, est arrêté mais innocenté et libéré. Sa seconde agression semble avoir été motivée par le souci d’éviter la mort d’otages innocents.
Incarcérée à la prison de Saint-Gilles, elle est condamnée à mort par peloton d’exécution mais le lieutenant Von Hammerstein, commandant de l’armée allemande en Belgique, suspend l’exécution de la peine. Elle est transférée à la prison de Cologne le 20 décembre. Le tribunal politique du Troisième Reich y annule la sentence estimée trop indulgente de la cour martiale et, après un deuxième procès la condamne à mort par la décapitation. La reine Elisabeth de Belgique demande en vain sa grâce à Adolf Hitler en personne. Elle a été reconnue prisonnière politique à titre posthume.
En 1947, le journal belge La Dernière heure titre Marina Chafroff se sacrifia pour sauver 60 otages belges. Elle est décorée, à titre posthume de la Croix militaire avec une branche de palmier. Le Présidium du Soviet suprême de l’URSS lui décerne le 6 mai 1978 l’Ordre de la guerre patriotique, 1re classe.
Elle a été surnommée la Jeanne d’Arc belge.

Nous remercions Wikipédia qui nous a permis de rédiger cet article en l’honneur d’une héroïque résistante belge.
Patrick Ourceyre Mémoires du Mont-Valérien