Entretenir et faire respecter la MÉMOIRE du MONT-VALÉRIEN, promouvoir et développer la mémoire par la communication, le dialogue et par une relation intergénérationnelle permanente en France et à l’étranger.
Il est élu jeune président à 48 ans pour un mandat de sept ans. Polytechnicien et énarque il a gouverné au centre créant en 1978 l’UDF.
L’Auvergne a été longtemps sa région d’élection et il y a effectué de très nombreux mandats, Maire, député, conseiller général, Président de Région entre autres. II a innové et rajeuni le statut de président par la communication, il a profondément modernisé la France et fait de nombreuses réformes sociales, sociétales.
Parmi les plus notables, l’IVG, la majorité à 18 ans, le divorce par consentement mutuel, le TGV, l’autoroute désenclavant l’Auvergne tout en lui permettant la création de Vulcania.
Grand Européen, il a toujours été fidèle aux pensées du Général De Gaulle et aux idées de Jean Monet. Il a beaucoup œuvré pour le rapprochement France/Allemagne avec Helmut Schmidt et il a créé le système monétaire européen.
Il a été à la fois moderne et conservateur et laissera le souvenir d’un grand homme politique.
Patrick Ourceyre Secrétaire Général Exécutif ANMMV
Le Président de l’Association Nationale Mémoires du Mont-Valérien ainsi que tous ses membres présentent leurs plus sincères condoléances s à Mme Giscard d’Estaing, sa famille et ses proches.
Nous vous invitons à prendre connaissance des différents articles et informations déjà parus à 01h30 le 03 décembre 2020
Hubert GERMAIN dernier des Compagnons de la Libération
Il est le dernier compagnon de l’ordre de la Libération et sera enterré au Mont-Valérien comme prévu et demandé par le Général De Gaulle.
A 18 ans en écoutant la reddition de la France annoncé par le Maréchal Pétain, il décide de rejoindre l’Angleterre. Il veut combattre et en découdre avec l’ennemi et s’engage dans la légion étrangère.
Le 26 novembre dernier, à 100 ans il est présent aux Invalides lors de la cérémonie rendue en hommage national à Daniel Cordier « Caracalla » secrétaire de Jean Moulin.
Dans son fauteuil roulant, entouré par deux légionnaires, portant sa croix de la Libération et sa grand-croix de la Légion d’Honneur, coiffant son béret vert, il impressionnait par son regard lointain semblant perdu au loin devant cette cour immense où reposait le cercueil de son compagnon.
Quelles pouvaient être ses pensées en ce moment de recueillement et de souvenir pour l’un de ses camarades de combat ? Interrogé sur ce qu’il ressentait il a répondu « le poids très lourd que je vais devoir porter au nom des 1037 compagnons de la libération disparus »
Photo Google / Fondation Charles de Gaulle / Copyright réel inconnu
Ce fut avec tristesse que nous avons appris la disparition de Daniel CORDIER. Par humilité et respect pour la vérité, nous avons préféré laisser les écrits des témoignages et hommages à l’ORDRE DE LA LIBÉRATION et à la FONDATION CHARLES DE GAULLE qui ont la parfaite légitimité pour s’exprimer. Nous présentons nos très sincères condoléances à la famille de Daniel CORDIER et sommes conscients de l’importance de sa disparition qui nous rapproche un peu plus d’une page de notre histoire contemporaine qui se tournera irrémédiablement pour trouver sa place dans la grande histoire des Hommes qui ont sauvé la France, lors de la guerre 1939-1945.
IL EST NÉ AU VIETNAM, A VÉCU EN FRANCE, A COMBATTU EN ITALIE, EN AFRIQUE ET AU MOYEN-ORIENT. RÉSISTANT DE LA PREMIÈRE HEURE, PIERRE SIMONET NOUS A QUITTÉS CE JEUDI 5 NOVEMBRE 2020.
Soldat des terres et de l’air, il était l’un des trois derniers survivants des compagnons de la Libération. Il n’est qu’adolescent lors qu’il rejoint le Général De Gaulle en juin 1940. Né au plus loin de la métropole française, il en a été un des plus fervents défenseurs. Atterré par la déclaration du Maréchal Pétain le 17juin, il décide de partir pour Londres ; il vient à peine de terminer le lycée et entrait en classe préparatoire de Mathématiques spéciales. Les échecs se multiplient, Bordeaux pour Londres, Tarbes pour l’Espagne, Bayonne pour l’Angleterre… Mais jamais il n’abandonne et son succès se matérialise à Saint-Jean de Luz. Valise en main, sa persévérance au cœur, il atteint Liverpool à bord du Baron Kinnaird à la fin juin 1940. C’est au 1er juillet qu’il rejoint les Forces Françaises Libres.
A défaut d’entrer dans l’aviation – il n’a alors pas le brevet de pilote – il est affecté dans l’Artillerie FFL, alors en cours de création. Sa première mission le 29 août1940, appelée « Menace », consiste à atteindre l’Afrique occidentale française afin de rallier le gouverneur général Boisson à De Gaulle. Malheureusement, les forces Vichystes mettent à mal la FFL et De Gaulle, réticent à l’idée d’un massacre entre Français, renonce à son projet. Simonet et son unité stationnent au Cameroun jusqu’en janvier 1941, et en juin et juillet de la même année, il participe à la campagne de Syrie où il agit en tant que transmetteur et observateur. Il démontre une fois de plus son courage lors de la campagne de Lybie de janvier à juin 1942 : le 16 mars, alors que leurs positions sont durement attaquées et que le capitaine de l’opération a ordre de partir, Simonet ne quitte son poste qu’au dernier moment et, ralenti par ses cinq kilos de matériel et sous une pluie de tirs de mitrailleuses, parvient à récupérer son véhicule chargé de munitions et à rentrer au camp. Le combat de Bir-Hakeim deux mois plus tard lui apporte deux citations et celle d’El Alamein, la victoire éclatante des Alliés. Il n’a alors que 21 ans. De la terre, il s’envole au sein du peloton d’observation aérienne du 1erRA. Son volontariat constant, son abnégation et sa volonté, lui permettront de comptabiliser 137missions et 250 heures de vol. Il fait partie de la campagne d’Italie, voit de ses yeux et participe à la libération de Rome, puis débarque en Provence avant de remonter le sol de sa patrie jusqu’en Alsace. Après cinq autres citations pour ses faits d’armes durant les campagnes de France et d’Italie, il est déclaré compagnon de la Libération le 27décembre 1945. Après la guerre, il est administrateur de la France d’Outre-Mer puis il entre dans la fonction publique en 1958 où il accomplit, au nom de l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation, une mission dans le bassin du Mékong.
L’ONU l’envoie ensuite en Iran entant que conseiller en statistiques économiques et il achève sa carrière au sein de l’Organisation de Coopération et de Développement économique (OCDE) puis au Fonds Monétaire International (FMI). Lors des commémorations de l’appel du 18 juin, en 2020, le premier Ministre britannique Boris Johnson nomme Pierre Simonet ainsi que les trois autres derniers compagnons de la Libération (aujourd’hui deux),membres honoraires de l’ordre de l’Empire britannique.