COMMÉMORATION DE LA LIBÉRATION DE SAINT-LEU D’ESSÉRENT (60)

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les carrières de pierre souterraines environnantes furent occupées par les Allemands pour l’assemblage et le stockage de missiles V125. En conséquence, lors de l’opération Crossbow, l’aviation alliée bombarda massivement le bourg et ses environs, détruisant Saint-Leu à 85 %26.

31 août 1945 Ils arrivent

Reconstituteur : ASSOCIATION N’OUBLIE PAS 44

C’est dans le cadre de la « Charte de Partenariat » avec l’association « Mémoire et Avenir Citoyen » que le Président Alain FABER fut invité à représenter l’Association Nationale Mémoires du Mont-Valérien à cette cérémonie mémorielle à saint-Leu d’Esserent (60)

Les autorités départementales, régionales, furent chaleureusement accueillies par Monsieur le Maire Frédéric BESSET et ses conseillers.

Nous remercions vivement Monsieur le Maire et Monsieur Jean-Paul ROCOURT Président de Mémoire et Avenir Citoyen pour leur accueil et l’organisation de la cérémonie.

crédit photos ville de Saint-Leu pour l’ensemble des photographies réalisées par Madame Claire Veron . Nous remercions également Wikipédia pour son aide importante dans la transmission de la mémoire

Alain FABER – Président des Mémoires du Mont-Valérien

LES HAUTS-DE-FRANCE ET LES V1

Les bombes volantes V1 projetées depuis les Haus-de-France

6 juin 1944, une date qui a toute son importance… Le débarquement de la seconde guerre mondiale sur les côtes françaises. Ce débarquement, cette pression sur les Allemands les incitent à des réactions ultimes de dernières chances un peu comme une « vengeance » anticipée.

« Vengeance » ou « Vergeltungswaffe » en Allemand va donner le nom à cette nouvelle arme qui est l’arme ultime de nos ennemis. Avec leurs bombardiers ils n’arrivent plus à faire face et misent donc sur le « V1 » comme arme de terreur.

Elle change tout ! Aussi bien sur les techniques de combat que sur le moral des troupes et sème une terreur redoutable sur la population. D’ailleurs son objectif est essentiellement psychologique : subir des tirs de précisions sans vraiment voir venir l’attaque. Ainsi, 250 missiles par jour vont s’abattre sur Londres pendant plusieurs semaines. La Belgique fût aussi gravement touchée.

Le V1 est le premier missile de croisière. 35.000 exemplaires ont été construits. La portée de ce missile est de 235 kms. Il mesure 8,32 m de long pour 1,49 m de haut. Sa vitesse est à l’époque stupéfiante : 580 km/h !

Il était néanmoins facile à intercepter par l’aviation car le tir de ce missile est rectiligne (près de la moitié de ces missiles seront détruits de cette manière). Cependant, il fallait tout du moins être au courant des tirs prévus.

De par sa proximité avec l’Angleterre, la région des Hauts de France possède des bases de lancements (Eclimeux, Vacquerie-Erquières, Morbecque et Mainsoncelle). Pour les catapulter il fallait une rampe de 49 mètres de long (certains appellent cela la rampe à ski) et avec une orientation à 6 degrés par rapport au sol.

Le V1 peut-être aussi utilisé d’une autre manière grâce au bombardier Heinkel (avion porteur).

Escadrilles de HEINKEL en route pour bomber l’Angleterre

Ce qui fait un total de 9 250 V1 lancés avec des rampes et 6 550 largués par avions.

La dernière bombe tombera sur le village de Datchworth le 29 mars 1945. Mais pendant tout ce temps les nazis ont dû cacher ces missiles tant convoités ! C’est en terre Picarde qu’ils ont choisi de mettre à l’abri des alliés cette nouvelle arme et plus précisément dans les souterrains des carrières de Saint-Leu d’Esserent. Ici se trouvent 1.500 V1. Elle devient la cache principale des nazis.

Cette ville a connu la pire des représailles par les Anglais contre les missiles V1. C’est dans cette commune que s’est déroulée la célèbre opération « CrossBow ».

Ainsi l’aviation anglaise armée de Lancaster(s), de Mosquito(s) et de Dambuster(s) fait pleuvoir des bombes sur la ville et sur ces fameuses carrières. L’opération est répétée dans la nuit du 7 au 8 juillet, puis le 5 août 1945. L’acheminement des V1 vers leurs rampes de lancement est coupé. Les soldats allemands battent en retraite et font exploser derrière eux une partie des carrières. L’opération « Crossbow » est un succès que Saint-Leu-d’Esserent paye au prix fort : la ville est alors détruite à 85%.

LANCASTER
MOSQUITO
Avro Lancaster B1/BIII Dambuster

Ce missile fait partie de la mémoire des Hauts de France. Notre région est donc à la fois terrain de lancement de la terreur mais aussi terrain de grands combats aériens pour pouvoir les éradiquer.

Néanmoins, ce missile restera une arme redoutable et deviendra le premier missile d’une longue série qui est encore utilisée aujourd’hui… nous parlons ici du « père » des missiles de croisières.

Stéphane Cerabino, Délégué Régional des Hauts de France

Auteur rédacteur /Jérémy Bouchez, Secrétaire Régional des Hauts de France

Maxence Bouchez, Référent Jeunesse du Département de l’Oise

Nous remercions vivement pour leurs aides à la transmission de la mémoire via les sites » Internet » Wikipédia, V3.fr, migflug.com, .battlefieldsww2.com, sbap.be/museum/eperlecques/eperlecques.htm, /www.avionslegendaires.net/, https://fr.wikipedia.org/wiki/De_Havilland_DH.98_Mosquito, http://2iemeguerre.ca/avions/lancaster_b1biii_dambuster.htm, http://www.39-45strategie.com/articles-historiques/armes-unites/armes-et-unites/allemagne/heinkel-he-111/

NOS JEUNES PENSENT À NOS BLESSÉS EN OPEX

UNE BELLE ACTION ORGANISÉE ET PILOTÉE PAR NOTRE DYNAMIQUE « RÉFÉRENT JEUNESSE » DU DÉPARTEMENT DE L’OISE MAXENCE BOUCHEZ

Lors de ma prise de fonction au poste de « Réfèrent jeunesse » pour le département de l’Oise, ma réflexion a été de me dire quelle sera ma première action ?

C’est tout naturellement que j’ai souhaité intervenir dans l’école primaire de mon village.  

C’est ainsi que le projet dessins a vu le jour. Il a consisté à faire réaliser des dessins par des élèves de CM1 et CM2 pour ensuite les remettre aux militaires hospitalisés à « l’Institution Nationale des Invalides »

Une première intervention a eu lieu dans leurs classes afin de leur expliquer ma démarche, leur présenter l’Association Nationale des Mémoires du Mont-Valérien et l’Institution Nationale des Invalides.

Je suis ensuite retourné à l’école quelques temps après pour récupérer les dessins.  Quelle fut ma surprise lorsque j’ai découvert leurs productions ! Les élèves avaient un thème libre pour leurs réalisations et nombreux ont été ceux qui ont choisit de représenter les militaires et de leur dire MERCI.

Et puis, début juillet j’ai eu l’honneur de remettre à chacun des élèves un « Témoignage de Satisfaction et de Reconnaissance » de l’association dans laquelle j’exerce ma tâche de « Référent Jeunesse ».

Une grande fierté pour eux et pour moi !

Prochaine étape maintenant, remettre les dessins aux militaires hospitalisés aux Invalides.

Maxence BOUCHEZ

Référent Jeunesse départemental de l’Oise

Délégation des Hauts de France de l’Association Nationale des Mémoires du Mont-Valérien

Décision du 08 MAI 2021 portant nomination dans la catégorie « Médaille de Reconnaissance et Croix du Mérite » de l’Association Nationale Mémoires du Mont-Valérien « PROMOTION AUGUSTE RAULHAC »

Par décision du Président de l’Association Nationale Mémoires du Mont-Valérien, sur proposition du Chancelier de l’Association après avoir réuni le comité d’attribution, les décisions de nomination pour la « Promotion Auguste RAULHAC 08 mai 2021 » sont les suivantes et prendront rang à compter de la date de leur réception.

MÉDAILLE DE LA RECONNAISSANCE AVEC « ÉTOILE »

Franck WILHELME

Région : Hauts-de-France

MÉDAILLE DE LA RECONNAISSANCE

Laétitia BOUCHEZ

Région : Hauts-de-France

CROIX DU MÉRITE ÉCHELON « BRONZE »

Alain ROUFFY

Région : Nouvelle Aquitaine

Jérémy BOUCHEZ

Région : Hauts-de-France

CROIX DU MÉRITE ÉCHELON « ARGENT »

Dominique Richard LENOIR

Région : Nouvelle-Aquitaine

À TITRE POSTUME CROIX DU MÉRITE ÉCHELON « OR » AVEC PALME

Geneviève LE BERRE

Région : Hauts de France

PRÉSENTATION DU PARRAIN DE LA DEUXIEME PROPOTION DES MÉDAILLES ET CROIX DU MÉRITE DE L’ASSOCIATION NATIONALE DES MÉMOIRES DU MONT-VALÉRIEN

AUGUSTE R A U L H A C

RÉSISTANT PILIER DU RÉSEAU HOPPER

Auguste RAULHAC reçu la cravate de commandeur de la Légion d’Honneur des mains du Général de GAULLE

Auguste R A U L H A C

Né en 1909. Décédé à Espalion (Aveyron), le 6 juin 1993

L’un des premiers agents de l’Armée Volontaire, dès octobre 1940. Il mit son bar « La Reine Blanche » à Saint-Germain des Près au service du réseau Hopper. Arrété après dénonciation de l’un de ses contacts avec Joseph Blanchard, Jean-Baptiste Cartier et Jean Mulenders, le 11 mars 1942. Déporté à Hinzert ou il fournisssait du papier et du carton volés à l’atelier Romika à l’abbé Daligaut.

PRISES DE GUERRE

Étui à cigarettes et pistolet ayant appartenu à Hermann GÖERING

CAMP DE TRANSIT DE ROYALLIEU (60)

Il y a des lieux qui imposent le silence… et pourtant le silence n’est pas aux antipodes du devoir de mémoire. La seconde guerre mondiale met en avant des moments de fierté, des actes de bravoure de certains de nos soldats ou de nos concitoyens qui ont su faire face. Ces actes sont racontés avec une certaine fierté et ils ne sont pas restés dans le mutisme de l’histoire.

D’autres lieux imposent le silence pour d’autres raisons.

C’est le cas du camp de Royallieu à Compiègne (60). Comme le décrit le site du mémorial de cette ville ce camp était une « caserne qui a été construite en 1913 et regroupe 25 bâtiments sur une surface de 16 hectares. De 1941 à 1944, elle fut transformée par l’armée allemande en l’un des principaux camps de transit de France. Près de 45 000 personnes y ont été acheminées : internés politiques, résistants, pour beaucoup communistes, civils russes ou américains et juifs. Déportés, soumis au travail forcé et aux mauvais traitements, près de la moitié décède pendant le transport ou dans les camps ».

Ce premier moment de silence impose donc le respect !

Dans le devoir de mémoire il y a ne pas « oublier » mais il y a aussi le respect de ce qui a été donné : la bravoure pour certains, la peur pour d’autres mais pour beaucoup d’entre eux… la vie.

Le silence est donc dans ces lieux un moment de recueillement pour ce qu’il a représenté de souffrance. Car qui dit « camps de transit » nazi, dit aussi parcours vers ce qu’il semble indéfinissable de souffrance : les camps de concentration.

Cet endroit a été un des plus importants du système génocidaire mis en place par l’Allemagne nazie, dans sa folie de race pure mais aussi dans la volonté d’asservir toute opposition à la fois politique et citoyenne en action de résistance envers le régime du Reich.

De ces « transits » vers la « concentration » l’objectif était « l’extermination ». Et là, dans ce dernier point le silence n’est plus possible.

Ce silence ne doit pas exister pour ne pas les oublier. Le Camp de Royallieu est disponible à la visite (hors période COVID) grâce au mémorial de l’internement et de la déportation.

Parce que la délégation Hauts de France des mémoires du Mont-Valérien souhaite perpétuer le devoir de mémoire il nous semblait important de communiquer sur ce site de la seconde guerre mondiale. Nous ne voulons pas oublier… et nous ne voulons pas que certaines pages de l’histoire ne se réécrivent et que l’ambiguïté de ce « silence » ne se reproduise.

Ainsi, par nos articles, nous nous engageons à vous faire découvrir certains lieux, certains moments de cette seconde guerre mondiale qui a tant impacté la France en général et les Hauts de France en particulier.

Stéphane Cerrabino

Délégué Régional des Hauts de France des Mémoires du Mont-Valérien

Jérémy Bouchez

Secrétaire Régional des Hauts de France des Mémoires du Mont-Valérien

Maxence Bouchez

Référent Jeunesse de L’Oise des Mémoires du Mont-Valérien

LA RELÈVE, Les jeunes porte-drapeaux, par Stéphane Cérabino, délégué régional des Hauts-de-France, et Maxence Bouchez, référent Jeunesse Départemental

Comment les jeunes aident à perpétuer la mémoire de nos anciens combattants ?

Les jeunes portes drapeau sont présents lors des cérémonies pour perpétuer la mémoire de nos anciens combattants morts pour la France. Ces jeunes sont en grande majorité des collégiens et des lycéens tous assidus à chaque cérémonie.

Cette relève est d’autant plus importante en cette période de confinement sanitaire. En temps normal, la présence des anciens combattants portes drapeau est une fierté pour tous à commencer pour eux-mêmes. Mais ce 11 novembre 2020 est marqué par leur absence. Les cérémonies peuvent avoir lieu mais en comité réduit et sans les personnes âgées plus vulnérables. Aujourd’hui plus que jamais, la jeunesse est sollicitée.La présence des jeunes portes drapeau et du symbole qu’ils représentent est essentielle pour mettre à l’honneur les anciens combattants ayant servi pour la France. Même dans ce contexte de crise sanitaire la mémoire doit rester active. Les deux associations Mémoires du Mont Valérien et Mémoire et Avenir citoyen soutiennent les jeunes portes drapeau et ont œuvré à leur présence à un maximum de cérémonies ce jour.

Laissons à présent la parole à Maxence Bouchez, jeune porte drapeau depuis maintenant 4 ans pour qui, il est important de mettre en avant la jeunesse en ce jour si particulier :« Le 11 novembre est marqué par des cérémonies fêtant la signature de l’armistice de la première Guerre mondiale. L’armistice qui ne devait durer que 33 jours, puis renouvelé, à provisoirement mit fin à la guerre. Sa signature a donc assuré la victoire des Alliés et par conséquent la défaite de l’Allemagne. Ce moment historique ne doit pas être oublié. Pendant le confinement les jeunes portes drapeau seront présents aux cérémonies pour que la mémoire reste active »

Il a souhaité interviewer Vérone, 12 ans également jeune porte drapeau depuis un peu plus de deux ans :

Maxence : Pourquoi es-tu devenue une porte drapeau ?

Vérone : « En CM2, j’ai participé à une cérémonie avec ma classe et cela m’a plu. J’ai ensuite voulu devenir porte drapeau pour représenter la mémoire des combattants morts pour la France ».

Maxence : Pourquoi es-tu devenue une porte drapeau ?

Vérone : « En CM2, j’ai participé à une cérémonie avec ma classe et cela m’a plu. J’ai ensuite voulu devenir porte drapeau pour représenter la mémoire des combattants morts pour la France ».

Maxence : Est-ce qu’être porte drapeau te sers dans la vie de tous les jours ?

Vérone : « C’est une fierté pour moi d’être porte drapeau. Grâce à cela j’ai amélioré mes connaissances sur l’histoire de la France. Cela me donne aussi plus confiance en moi ».

Maxence : Quels liens as-tu avec les anciens combattants portes drapeau ?

Vérone : « Quand on se retrouve pour les cérémonies, l’ambiance est conviviale. Les anciens combattants sont attentionnés avec les plus jeunes, ils nous mettent en avant et nous guident ».

Maxence : Quels ressentis as-tu quand tu perpétues la mémoire lors des différentes cérémonies ?

Vérone : « Comme je te le disais tout à l’heure, je suis fière de porter le drapeau de l’association Mémoire et avenir citoyen lors des cérémonies. A la lecture des discours et des morts pour la France, je me dis qu’il est important que je sois là pour perpétuer la mémoire ».

Cette célébration de l’armistice du 11 novembre 1918 et le contexte dans lequel elle s’est déroulée nous montrent plus que jamais que les jeunes portes drapeaux ont toute leur place auprès des anciens portes drapeau. Ils sont les dignes héritiers d’une mémoire à transmettre.

Stéphane Cérabino

Délégué régional pour les Hauts-de-France

Maxence Bouchez

Référent Jeunesse Départemental (60)

Confinement couvre-feu et cérémonies mémorielles

Comment entretenir le devoir de mémoire ?

Stéphane CÉRABINO Délégué régional pour les Hauts-de-France et Rédacteur en chef HdF

Nous vivons une nouvelle ambiance générale dans laquelle s’entrecroise une notion de confinement « sanitaire » et de couvre-feu avec une connotation militaire. Les autorités nous annoncent que nous sommes en guerre… en guerre contre un nouvel ennemi : un virus.

Cet élément invisible à l’œil crée des dégâts et des ravages dans notre population. Il y a des contaminés, des malades graves et des morts.

Cette période de crise, nous demande une adaptabilité et nous impose un nouveau rythme qui bouscule nos habitudes dans l’organisation de nos activités civiles et mémorielles.

C’est dans ces moments que l’Histoire prend tout son sens. C’est dans ces moments où le devoir de mémoire reste un élément fort d’une union nationale pour faire face à nos inquiétudes actuelles. Il n’est pas question ici de critiquer ou de minimiser les mesures gouvernementales actuelles mais plutôt de rappeler à quoi pouvait ressembler une vie de confiné durant la Seconde Guerre mondiale.

L’approche du 11 novembre et de cet armistice de 1918 qui met fin aux combats de la première guerre mondiale nous renvoie à ce devoir de mémoire.

Tout d’abord le couvre-feu. Si dans le contexte de guerre, il est utilisé principalement pour permettre aux forces de l’ordre et aux militaires de mieux assurer la sécurité d’une zone, il peut être aussi utilisé pour limiter le flux et la circulation des personnes. Dans les deux cas, la population subit et peut être victime de lourdes sanctions en cas de non-respect de celui-ci. Certains de nos compatriotes ont même été fusillés pour ce manquement lors de la seconde guerre mondiale. Nous constatons donc que la rhétorique est militaire mais que l’Histoire nous montre que le couvre-feu d’aujourd’hui (avec une sanction à 135 euros) est loin… très loin de tout ce qu’il peut représenter comme contraintes et comme souffrance. N’oublions donc pas le passé… et adaptons-nous pour avancer de manière responsable et respectueuse durant ce couvre-feu qui est plutôt de type « civil sanitaire » loin du couvre-feu militaire qu’ont pu connaitre nos aïeux.

Prenons maintenant, la notion de confinement. Le confinement est une stratégie de réduction des risques sanitaires qui oblige, sous peine de sanctions économiques ou pénales, une population à rester dans son logement ou dans un lieu spécifique. Le confinement est utilisé de manière quotidienne dans les hôpitaux pour éviter qu’une personne malade puisse en contaminer d’autres. Le confinement d’aujourd’hui est surtout utilisé pour ne pas saturer nos structures hospitalières face à un virus qui se propage vite… trop vite et de façon exponentielle.

Aujourd’hui il existe bien une difficulté celle du confinement d’un pays entier face à une épidémie. Nos ainés ont connu un confinement « dirigé » pendant la seconde guerre mondiale avec des restrictions comme, ne pas utiliser l’électricité le soir, pas de chauffage… Ce type de confinement était très lié au couvre-feu et ne prenait pas forcément en compte un problème sanitaire.

Constatons en cette période de mémoire durant laquelle nos monuments aux morts ne vont plus être accessibles, que le « nous sommes en guerre » d’aujourd’hui ne peut-être qu’une anaphore qui nous rappelle aux souvenirs de ce qu’on subit nos soldats lors des deux guerres mondiales. Dans ce nouveau contexte sociétal, « adaptons-nous » mais n’oublions pas le passé… « souvenons-nous et pensons à eux ».

Auteurs :

Stéphane Cerabino Délégué régional pour les Hauts-de-France /Rédacteur en chef pour la région HdF

Jérémy Bouchez Secrétaire régional HdF

Maxence Bouchez Assistant HdF

(HdF : Hauts-de-France)

Saint-Denis le saint patron des porte-Drapeaux

Histoire et Protocole

L’histoire date du milieu du IIIe siècle. Plus précisément un 10 octobre. Le moment en question est plus une légende qu’une histoire. Mais ce jour marque la Saint-Denis.

Denis est alors l’évêque de Paris. Il est envoyé, avec six autres religieux, pour évangéliser les Gaulois encore sous domination romaine. Il est victime de persécutions et est décapité sur la butte Montmartre. Après avoir eu la tête coupée, Denis se relève, met celle-ci sous son bras et se dirige vers le Nord.

Il marche six kilomètres puis s’arrête à l’endroit où il a choisi d’être enterré. Son choix se porte alors sur ce que l’on appelle aujourd’hui la ville de Saint-Denis (93). Sa basilique devient la nécropole royale et portera son nom. Ce récit reste un symbole fort et important de notre histoire.

Mais Saint-Denis a une autre particularité, celle d’être le Saint patron des porte-drapeaux.

Pour nous, représentants de l’Association des « Mémoires du Mont Valérien » des Hauts de France, le porte-drapeau prend tout son sens. Il nous unit et nous emmène vers l’avenir.

En effet, pendant la guerre du Moyen Age, l’étendard de Saint-Denis appartenait au Roi de France. Il aurait été créé à l’origine par l’Abbé Suger comme une « oriflamme » C’était un moyen d’unir les différents membres de la famille royale mais aussi de rassembler, ce qui pouvait à l’époque sembler épars, le royaume derrière ce symbole.

Le rôle de porte-drapeau dans ce contexte historique devient donc un élément fort du protocole à savoir « rassembler et unir » derrière cet étendard une unité, des troupes… vers un objectif commun et une histoire d’hommes qui est partagée.

Nous avons donc fait le choix de la jeunesse, en ayant un jeune porte drapeau vecteur de nos valeurs.

Quelle est pour lui du haut de ses 15 ans la définition de cette fonction ? « Je suis porte drapeau depuis 4 ans maintenant pour l’association Mémoire et Avenir Citoyen de Saint-leu d’ Esserent (60). Pour moi, être un porte-drapeau, c’était tout d’abord être avec les anciens combattants. Puis, à leurs côtés et grâce au Président de l’association, j’ai découvert beaucoup plus. J’ai compris le sens du respect et des valeurs. J’ai compris ce que c’était de porter dignement un drapeau qui représentait tout : une histoire, de la souffrance, de l’espoir et la victoire d’un groupe d’Hommes qui se sont battus avec fierté pour la liberté.

Tout en restant dans ma première association, j’ai décidé de rejoindre l’Association Nationale des Mémoires du Mont valérien depuis cet été, car pour moi qui n’ai pas connu la guerre, je pense qu’être porte drapeau est aujourd’hui synonyme de porteur d’histoire et porteur de mémoire. 

De ce témoignage, nous pensons qu’il « ne faut pas perdre la tête » à l’image de notre Saint patron. L’histoire doit être portée par la jeunesse. Soyons fiers que cette dernière arbore fièrement ce symbole qui nous rassemble.

Auteurs

Stéphane Cérabino

Maxence Bouchez

Jérémy Bouchez

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