Les soldats noirs américains au combat en 1914/1918

Croix de Guerre 1914/1918 avec Étoile

Le 369e ri US est le plus connu des régiments US pour son courage lors des combattants en 14/18

L’effectif du 369e ri est de cinquante-six officiers et de deux mille hommes. Débarqué à Brest le 26 décembre 1917, le régiment est transféré à Saint-Nazaire le 1er janvier 1918, puis gagne le camp de Coëtquidan pour s’y instruire. À la mi-mars, il sera rattaché à la 16e division d’infanterie française. Il est organisé comme un régiment d’infanterie français type. Des officiers français se chargent de son instruction tactique, puis il monte en ligne le 8 avril. Il restera cent quatre-vingt-onze jours en ligne, durée la plus longue de tous les régiments d’infanterie noirs américains. Il occupe un secteur couvrant quarante et un kilomètres de front linéaire. Il est le premier des quatre régiments noirs à connaître le feu. En juin, il effectue patrouilles et coups de main dans les lignes adverses puis, au début du mois suivant, se prépare à la contre-offensive que projettent les Alliés. Du 18 au 21 juillet, il reconquiert une partie du terrain précédemment perdu par les Alliés et avance au nord de Minaucourt.

Après cent trente jours passés sous le feu ennemi, le régiment gagne Châlons-en-Champagne pour une semaine de repos puis repart au front. Dix jours plus tard, il participe à l’offensive alliée et s’empare de Ripont, de Fontaine-en-Dormois et de Séchault. Le 3 octobre, très éprouvé, il est relevé. Le 12, il arrive à Belfort, puis le 16 à Thann. Il y reste jusqu’à l’armistice. Le 17 novembre, c’est en tête de toutes les forces alliées qu’il franchit le Rhin.

Les combattants de ce régiment ont été surnommés « The Harlem Hellfighters » (« les combattants de l’enfer originaires d’Harlem ») par ceux qui les ont approchés, Allemands ou Français, impressionnés par leur tenue au feu et leur valeur au combat. Les deux premiers soldats noirs décorés par les Français appartiennent à cette unité dont le drapeau s’est ensuite vu remettre la croix de guerre française pour ses mille cinq cents tués et blessés.

Séchault : ce petit village appartient à l’arrondissement de Vouziers et au canton de Monthoise dans les Ardennes. Peuplé de 60 habitants il a érigé une stèle en souvenir de ces vaillants soldats venus des Amériques qui ont libéré leur village le 9 septembre 1918.

Cet article est publié à la suite d’un article paru dans le journal Le Figaro week-end que nous remercions.

Patrick Ourceyre Secrétaire Général Exécutif Mémoires du Mont-Valerien

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